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Le blog des BO!
10 juin 2006

Braveheart- la musique (par Goldenscore)

braveheart

Après avoir travaillé sur le premier film de Mel Gibson, The Man without a Face (1993), avec une musique très moyenne, James Horner retrouve Mel Gibson pour Braveheart. Il s'agit là d'une BO majeure dans la carrière d'Horner, peut être pas sa plus géniale, mais en tout cas, une de ses plus émouvante, comme en témoigne l'immense succès qu'a connu cette BO, à côté de "Dances with wolves" de John Barry ou de "Il était une fois dans l'Ouest" d'Ennio Morricone. Horner s'est attaché à décrire dans sa musique les tourments d'un homme qui dédia toute sa vie pour la liberté de son pays. Le célèbre thème principal reste tragique, poignant. Le deuxième thème principal , tragique lui aussi, représente l'histoire d'amour tragique entre William et Murron qui sera tuée par des anglais. Horner souligne le décor écossais du film en utilisant la cornemuse, le kena et le whistle irlandais.

Le troisième thème principal est en fait celui de "l'air interdit", pièce jouée à la cornemuse dans le film pendant une séquence où on explique que cette pièce a été bannie par les anglais dans le pays. Ce thème permet d'accompagner la légende croissante de William Wallace qui devient vite populaire dans sons pays pour ses actions contre les anglais, notamment dans Sons of Scotland et The Legend Spreads.

Les séquences de bataille sont loin d'être la partie la plus réussie de la BO. Horner louche un peu trop vers Legends of the Fall, ce qui est particulièrement flagrant dans Revenge, pièce qui porte d'ailleurs le même nom dans Legends of the Fall (coïncidence?). Horner représente très bien l'aspect sauvage et guerrier de ces batailles sanglantes entre anglais et écossais, utilisant tout le temps la cornemuse. Le synthé est aussi présent pour renforcer l'aspect massif de ces musiques, souligné par plusieurs percussions.

braveheart.3

Mais Horner a tenu à centrer sa musique autour du personnage de William Wallace. Sa vie fut tragique, perdu entre sa tristesse et sa haine contre les anglais. C'est ce que symbolise le magnifique et bouleversant thème principal. On notera aussi le thème de la liberté, dont Horner n'a pas hésité un seul instant à repiquer de Glory (1990), thème entendu essentiellement dans le superbe final du film, Bannockburn, scène où les écossais livrent leur ultime bataille contre les anglais, séquence illuminée à l'écran par la merveilleuse musique d'Horner qui prend des proportions triomphantes à travers ce thème, aux cordes/cornemuse, accentué par les percussions, pour conclure de manière solennelle et triomphante ce superbe final.

L'exécution de William Wallace constitue aussi un grand moment dans Braveheart, aussi bien dans le film que dans la musique. Le crescendo de cordes augmente au fur et à mesure que William est torturé par les anglais, jusqu'à exploser dans cette inoubliable séquence où William, à bout, hurle de toute ses forces: "Liberté!!!". La musique d'Horner prend une proportion quasi-solennelle pour souligner le courage d'un homme qui restera digne jusqu'à la mort. Puis, la suite permet le retour du thème de l'amour tragique, pour la scène où Wallace, avant de mourir décapité, revoit le fantôme de Murron, les choeurs d'enfants intervenant ici comme pour rappeller le fait qu'il aura aimé toute sa vie cette femme, même depuis son enfance. Peut être aussi pour souligner le fait que William revoit aussi toute sa vie défiler avant de mourir...

Toujours est il qu'avec Braveheart, Horner a prouvé son talent et sa grande sensibilité. Maintenant, et comme d'habitude, il reste sous ses propres influences et ses fameuses "redites-personnelles" ont aussi gonflées pas mal de monde sur cette musique. De plus, l'immense succès commercial de cette BO a finit par l'emporter sur la valeur artistique de cette musique. Le bourrage de crâne autour de cette BO a finit par me lasser très vite comme pas mal de personne. Si je ne ressens plus le même engouement pour cette musique comme je l'ai ressentis la première fois, je ne peux qu'être d'accord sur le fait qu'il s'agit d'une des grandes oeuvres de James Horner, peut être pas son chef d'oeuvre, loin de là, mais en tout cas, une oeuvre dans laquelle il a su montrer combien sa sensibilité pouvait illuminer les images d'un film aussi beau que Braveheart!

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